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shogoun

shogun ou shogoun [ ʃɔgun ] n. m.
• 1881, -1872; mot jap.
Hist. Dictateur militaire au Japon, du XIIe au XIXe siècle.

shogun ou shogoun nom masculin (japonais shōgun, général) De 1192 à 1867, titre de celui qui détenait le pouvoir militaire et civil au Japon. (Il y eut trois dynasties shogunales : les Minamoto, les Ashikaga et les Tokugawa.)

shogun ou shogoun
n. m. HIST Nom donné aux chefs militaires qui, sous l'autorité nominale de l'empereur, détinrent au Japon le pouvoir effectif de 1192 à 1868. Des shoguns ou des shogouns.

⇒SHOG(O)UN, (SHOGUN, SHOGOUN)subst. masc.
HIST. Au Japon de 1192 à 1868, général en chef titulaire d'une dignité héréditaire qui faisait de lui le détenteur effectif du pouvoir à la place de l'empereur, le mikado. Un daimio (...) portant un message du mikado à la cour de Yédo, fut cruellement offensé par Kotsuké, l'un des grands fonctionnaires du shogun (E. DE GONCOURT, Mais. artiste, t. 1, 1881, p. 209).
Prononc. et Orth.:[]. Philos., Relig., 1957, p. 54-13: les Shôguns. Lar. Lang. fr.: . Étymol. et Hist. 1836 seogoun (Journal asiatique, 3e série, t. 1, p. 21); 1875 shogoun (G. BOUSQUET, Rev. des Deux-Mondes, 15 juill., p. 243 ds LITTRÉ Suppl. 1877); 1881 shogun (E. DE GONCOURT, loc. cit.). Mot jap., signifiant « commandant en chef contre les barbares », du chinois chiang « conduire » et chung « armée ».
DÉR. 1. Shog(o)unal, -ale-, -aux,(Shogunal, Shogounal) adj., hist. Relatif au shog(o)un, au shog(o)unat. Gouvernement, gouverneur ; une dynastie shogunale. [Osaka, Nagasaki] Deux villes (Encyclop. univ. t. 9 1972, p. 326). [], plur. masc. [-o]. Lar. Lang. fr., Encyclop. univ., loc. cit.: . 1res attest. 1904 shogounal (Nouv. Lar. ill.), 1933 shogunal (Lar. 20e); de shog(o)un, suff. -al. 2. Shog(o)unat,(Shogunat, Shogounat) subst. masc., hist. Dignité, fonction de shog(o)un; gouvernement du shog(o)un. Le shogounat, appuyé sur les prétoriens, opposait le bouddhisme au culte traditionnel (FAURE, Hist. art, 1912, p. 205). []. Lar. Lang. fr., Encyclop. univ., loc. cit.: . 1res attest. 1875 shogounat (G. BOUSQUET, loc. cit.), 1892 shogunat (GUÉRIN); de shog(o)un, suff. -at.
BBG. — QUEM. DDL t. 34.

shogun ou shogoun [ʃɔgun] n. m.
ÉTYM. 1872, shogoun; siogoun, 1866, cit.; mot jap., du chinois chiang « conduire », et chung « armée ».
Hist. Général en chef des armées, au Japon, du XIIe au XIXe siècle (à l'origine, « général en chef contre les barbares », c'est-à-dire les Aïnos). || Décerné à l'origine pour la durée d'une campagne, le titre de shogun tendit rapidement à devenir héréditaire. || Suzerains directs des daïmios, les shoguns furent les détenteurs du pouvoir temporel et les véritables maîtres du Japon.
0 Peu de temps après, l'on apprit que deux généraux de Koublaï-Khan allaient attaquer le Japon, à la tête d'une expédition de trois cents grosses jonques de guerre, trois cents voiliers rapides et trois cents barques de transport. Le mikado ordonna des prières publiques et des processions aux principaux temples de Kamis. Le siogoun (sic) organisa la défense nationale. Sur tous les points des côtes de Tsousima et de Kiousiou, où les Mongols tentèrent d'opérer leur descente, ils furent battus et repoussés.
A. Humbert, le Japon, in le Tour du monde, 1866, t. II, p. 316.
REM. On écrit aussi shōgun (→ Bushi, cit.). La graphie shogoun tend à disparaître, au moins chez les spécialistes.
DÉR. Shogunal, shogunat.

Encyclopédie Universelle. 2012.