mandarinal, ale, aux [ mɑ̃darinal, o ] adj.
• 1776; de mandarin
1 ♦ Relatif au mandarinat chinois.
2 ♦ Fig. Qui relève de l'autorité d'une classe privilégiée. ⇒ élitiste. Esprit mandarinal de l'université. ⇒ mandarinat.
● mandarinal, mandarinale, mandarinaux adjectif Qui relève du mandarinat. Qui relève d'une autorité arbitraire qu'a conférée à certains la possession de titres universitaires.
⇒MANDARINAL, -ALE, -AUX, adj.
Qui est propre aux mandarins, tient du mandarin ou du mandarinat.
A. — [Correspond à mandarin I A et à mandarinat A] Possédé par un dieu déformé bien caché sous sa douceur, son sourire et ses grâces mandarinales, il vit, hors de ce monde révolutionnaire quotidien (MALRAUX, Conquér., 1928, p. 68). Au XVIIIe siècle, les philosophes des lumières citaient en exemple le système mandarinal chinois (Le Point, 20 mars 1978 ds GILB. 1971).
B. —[Correspond à mandarin II B 2 et à mandarinat B] Par deux fois des oppositions mandarinales irréductibles ont rejeté cet être fascinant et généreux [le professeur Roger Guillemin], longtemps tenu à l'écart ici malgré son talent, presque adulé aujourd'hui depuis cette distinction éclatante [le prix Nobel] (Le Monde, 4 janv. 1978, p. 9).
Prononc. et Orth.: [
], masc. plur. [-o]. Étymol. et Hist. 1. 1776 «qui appartient au mandarin, qui a le caractère du mandarin» (VOLTAIRE, Lettres chinoises, indiennes, p. 44: dédain mandarinal pour le commerce); 2. 1948 [éd.] «qui relève du mandarinat universitaire ou politique» (LYAUTEY, Paroles d'action, Lettre du 19 févr. 1900 [non att. ds l'éd. de 1927], p. 5: esprit mandarinal). Dér. du rad. de mandarinat; suff. -al.
], masc. plur. [-o]. Étymol. et Hist. 1. 1776 «qui appartient au mandarin, qui a le caractère du mandarin» (VOLTAIRE, Lettres chinoises, indiennes, p. 44: dédain mandarinal pour le commerce); 2. 1948 [éd.] «qui relève du mandarinat universitaire ou politique» (LYAUTEY, Paroles d'action, Lettre du 19 févr. 1900 [non att. ds l'éd. de 1927], p. 5: esprit mandarinal). Dér. du rad. de mandarinat; suff. -al.
mandarinal, ale, aux [mɑ̃daʀinal, o] adj.
ÉTYM. 1776; de 1. mandarin.
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1 Relatif au mandarinat chinois.
1 Ce dédain mandarinal pour le commerce.
Voltaire, Lettres chinoises et indiennes, VII.
2 La Chine était également dominée par les gens instruits. La classe mandarinale a toujours été très réduite par rapport aux illettrés. La Chine était donc gouvernée par une littérocratie et non par une aristocratie de sang.
2 Fig. Qui relève de l'autorité d'une classe privilégiée. ⇒ Élitiste. || « Recruter les étudiants sans distinction de caste mandarinale » (le Monde, 26 mai 1968).
3 C'est que notre vie du dehors, à nous tous coloniaux et voyageurs, fait de nous les adversaires irréductibles de l'« esprit de bouton », des rivalités d'uniformes, d'administrations et de bureaux, de l'esprit mandarinal (…)
L. H. Lyautey, Paroles d'action, p. 5.
Encyclopédie Universelle. 2012.