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bretelle

bretelle [ brətɛl ] n. f.
XIIIe; a. haut all. brettil « rêne » → bride
1Bande de cuir, d'étoffe que l'on passe sur les épaules pour porter un fardeau. bandoulière, bricole. Bretelle d'un fusil. Porter l'arme à la bretelle. Loc. fam. Piano à bretelle(s) : accordéon.
2(1718) Au plur. Bandes de tissu, de ruban, qui retiennent les pièces de lingerie féminine ou de certains vêtements. épaulette (2o). Bretelles d'un soutien-gorge. Bretelles réglables. Robe à bretelles. Bandes élastiques, passant sur les épaules, servant à retenir un pantalon. Une paire de bretelles. Loc. fam. Remonter les bretelles à qqn, le sermonner, le réprimander. Se faire remonter les bretelles.
3(1946; par anal.) Techn. Dispositif d'aiguillage permettant de passer d'une voie ferrée à une voie voisine.
Milit. Ligne intérieure de défense entre deux lignes latérales.
Cour. Voie de raccordement (entre deux itinéraires routiers ou sur un aérodrome). La bretelle d'une autoroute. Bretelle d'accès au périphérique.

bretelle nom féminin (ancien haut allemand brittil, bride) Bande en cuir ou en étoffe, qu'on passe sur l'épaule pour porter des objets pesants ou encombrants. Bande de tissu qui retient aux épaules certains vêtements ou sous-vêtements féminins. Route reliant une autoroute au reste du réseau routier. Ensemble d'appareils destinés à relier deux voies ferrées contiguës et comportant quatre aiguillages et une traversée, formant un X. Court élément de conducteur destiné à effectuer une connexion électrique entre deux tronçons de ligne. Ligne de défense intérieure reliant deux organisations défensives. ● bretelle (synonymes) nom féminin (ancien haut allemand brittil, bride) Bande en cuir ou en étoffe, qu'on passe sur l'épaule...
Synonymes :
- bandoulière
- bricole
- courroie
- lanière
- sangle

bretelle
n. f.
d1./d Sangle passée sur les épaules, servant à porter certains fardeaux. Tenir un fusil par la bretelle.
|| Bande élastique passée sur chaque épaule et retenant un pantalon, une jupe. Une paire de bretelles.
Bande de tissu maintenant une combinaison, un soutien-gorge, etc.
d2./d Par anal. MILIT Ligne intérieure reliant deux lignes de défense.
|| CH de F Dispositif d'aiguillage.
|| TRAV PUBL Portion de route raccordant une autoroute à une autre voie routière.

⇒BRETELLE, subst. fém.
A.— Bande de cuir, d'étoffe, qui, fixée à un objet lourd ou encombrant et passée sur l'épaule, permet de le porter plus facilement. On se sert de bretelles pour porter une civière, un brancard, une hotte, une chaise à porteurs, des seaux d'eau (Ac. 1835-1932). La bretelle d'un fusil, d'un instrument de musique, d'un sac; une bretelle de cuir :
1. Il fallut de nouveau emboîter le pas derrière mon maître et, la bretelle de ma harpe tendue sur mon épaule endolorie, cheminer le long des grandes routes...
H. MALOT, Sans famille, 1878, p. 223.
2. En Polynésie, les hommes suspendent les fardeaux aux deux extrémités d'une perche (...). Au contraire de leurs congénères, les Maori portaient tout sur leur dos à l'aide de bretelles.
R.-H. LOWIE, Manuel d'anthropol. culturelle, 1936, p. 175.
Loc. En bretelle. Je mis le fusil en bretelle et rentrai chez moi par le plus court (COURTELINE, Ah! Jeunesse, Un Souvenir du siège, 1890, p. 216).
P. ext. Courroie, sangle. Un amas de planches à laver, retenues en paquets par des bretelles (ZOLA, L'Œuvre, 1886, p. 61).
B.— Spécialement
1. Gén. au plur. Pièce de vêtement masculin constituée de deux bandes souvent élastiques passant sur les épaules et croisées dans le dos, servant à soutenir le pantalon. Porter des bretelles, mettre des bretelles (Ac. 1798-1932); défaire ses bretelles, un pantalon à bretelles, une paire de bretelles :
3. La bretelle! ... madame de Genlis démontre que cet engin, ignoré de nos pères, est la cause du dépérissement de la jeunesse de ce temps-ci. Selon cette dame érudite, les cavaliers de son temps avaient les épaules larges et la poitrine développée; la bretelle nous a fait, à nous, la poitrine étroite et l'épaule rentrée...
NERVAL, Bohème galante, 1853, p. 258.
Rare [En tant que symbole de confort bourgeois] :
4. O Attila! Quand reviendras-tu, aimable humanitaire, avec quatre cent mille cavaliers, pour incendier cette belle France, pays des dessous de pieds et des bretelles?
FLAUBERT, Correspondance, 1843, p. 146.
Loc. En bretelles. En bras de chemise. Quand elle [Boule de Suif] revint au bout de quelques minutes, Cornudet, en bretelles, la suivait (MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 2, Boule de Suif, 1880, p. 134).
Rem. Ac. 1835-78, BESCH. 1845, Lar. 19e-20e, LITTRÉ, GUÉRIN 1892, DG, QUILLET 1965 ont l'expr. en avoir jusqu'aux (par-dessus les) bretelles : être engagé dans une mauvaise affaire; être ivre.
2. Ruban passant sur l'épaule et servant à retenir certains vêtements ou sous-vêtements féminins. Les bretelles du tablier, de la chemise, de la combinaison; corset, tablier à bretelles.
C.— P. anal.
1. CH. DE FER. Dispositif d'aiguillage formé de deux diagonales de sens contraire faisant la jonction entre deux voies parallèles.
P. ext. Route reliant deux grands axes de circulation.
2. FORTIF. Ligne défensive secondaire établie à l'avant ou à l'arrière de la ligne principale et la reliant en deux points.
PRONONC. ET ORTH. :[]. BUBEN 1935, § 21 : ,,La tendance à remplacer l'e féminin protonique par l'e fermé a été toujours très forte et elle affecterait encore aujourd'hui beaucoup plus de mots de la langue littéraire, si elle n'était pas contrecarrée par la forme écrite qui impose [] partout où l'e ne porte pas d'accent aigu. Dans la langue parlée cette tendance continue à exercer son action dans une large mesure (...); les étrangers commettent aussi cette faute de prononciation et ferment volontiers l'e sourd protonique, surtout après une muette suivie d'une liquide : crevette, bretelle, grenier, grenouille, breloquer, fredonner, etc.``
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Fin XIIIe s. « bande de cuir ou de tissu pour porter ou soutenir qqc. » escu a breteles (Des Deus Bordeors Ribauz, éd. A. de Montaiglon, I, 9 dans GDF. Compl.); 2. a) 1718 cost. (Ac.); b) 1894 p. anal. de forme « ligne de jonction entre deux autres » (Ch. BRICKA, Cours de ch. de fer, t. 2, p. 275).
Empr., avec déplacement d'accent sur la 2e syll., à l'a. h. all. brittil « rêne, bride » (FEW t. 15, 1, p. 290a), prob. par l'intermédiaire de la forme du plur. brittila (v. Günther dans FEW, loc. cit., p. 290b, note 9; v. aussi KARG-FRINGS, s.v. brittil); l'a. h. all. correspond au m. h. all. brîdel, v. bride. L'hyp. d'un rattachement à braie (EWFS2, BARB., Rev. dial. rom., t. 4, p. 78) par l'intermédiaire d'un verbe dial. braiter, braiteler, fait difficulté du point de vue phonét.; il serait en outre étonnant qu'en cette hyp. le sens 2 a ne soit attesté qu'au XVIIIe s.
STAT. — Fréq. abs. littér. :217. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 109, b) 476; XXe s. : a) 310, b) 387.
BBG. — GOUG. Mots t. 1 1962, p. 296. — RAUVILLE (C. de). La Réunion et son lang. Vie Lang. 1970, p. 332. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 380, 391; t. 2 1972 [1925], p. 164, 188; t. 3 1972 [1930], p. 108, 208.

bretelle [bʀətɛl] n. f.
ÉTYM. Fin XIIIe; anc. haut all. brittil « rêne ». → Bride.
———
I
1 Bande de cuir, d'étoffe, que l'on passe sur les épaules pour porter un fardeau. Courroie, lanière; bandoulière. || La boucle d'une bretelle. || La bretelle d'un fusil. || Porter l'arme à la bretelle, (vx) en bretelle. || Bretelle d'un drapeau. Brayer. || Bretelle d'un havresac, d'une hotte. Brassière. || La bretelle d'un portefaix. Bricole.
0.1 Ils ont, tous les deux abandonné leur sac. Le blessé a laissé aussi son fusil. Mais, lui, a conservé le sien, dont la bretelle vient de céder et qu'il est obligé de tenir à la main, horizontalement, par le milieu.
A. Robbe-Grillet, Dans le labyrinthe, p. 210.
Loc. Piano (cit. 6) à bretelle, à bretelles : accordéon.
2 (1718). Souvent au plur. Bandes de tissu, de ruban, qui retiennent les pièces de lingerie féminine ou certains vêtements. Épaulette(s). || Bretelles d'une combinaison, d'un soutien-gorge. || Les bretelles d'un tablier.
3 Au plur. Bandes élastiques, passant sur les épaules, servant à retenir un pantalon. || Une paire de bretelles. || Mettre, porter des bretelles. || Il préfère les bretelles à la ceinture.
1 En un clin d'œil, il se débarrassa de son gilet, détacha ses bretelles, les rompit d'un coup sec, et, s'agenouillant de nouveau, en fit un garrot qu'il noua serré à la naissance de la cuisse.
Martin du Gard, les Thibault, t. II, p. 139.
2 C'étaient de beaux pantalons de velours brun, côtelé, luisant, attachés au poitrail et au cou par des bretelles de cuir bien astiquées.
H. Bosco, l'Âne Culotte, p. 15.
Syn. fam. et vx : balancines (au Canada, on dit attelles).
4 Harnais de sécurité, remplaçant ou complétant la ceinture de sécurité (dans une automobile).
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II (Objet permettant une communication entre deux autres).
1 (1946). Techn. Dispositif d'aiguillage permettant de passer d'une voie ferrée à une voie voisine.
Milit. Ligne intérieure de défense entre deux lignes latérales.
2 Cour. Voie de raccordement (entre deux itinéraires routiers à grande circulation). || Les bretelles d'une autoroute. || Bretelles d'accès vers un grand centre urbain. || Bretelle intermédiaire, de liaison.
3 La voiture quitte maintenant l'autoroute et s'engage sur une « bretelle » qui lui permet d'arriver jusqu'à une petite baie (…)
Christine Arnothy, Un type merveilleux, p. 165.
3 Techn. Branchement entre deux lignes téléphoniques. || « Deux cent cinquante “bretelles” — permettant des écoutes téléphoniques de caractère politique — auraient été mises à la disposition du ministre » (le Monde, 17 févr. 1977).

Encyclopédie Universelle. 2012.