belgicisme [ bɛlʒisism ] n. m.
• 1811; de Belge
♦ Ling. Mot, tournure, particularité du français parlé en Belgique (⇒ flandricisme, wallonisme).
● belgicisme nom masculin Mot, locution, tournure propres au français parlé en Belgique.
belgicisme
n. m. Particularité du français en usage en Belgique.
⇒BELGICISME, subst. masc.
A.— Mot ou tour propre au français des Belges :
• 1. ... belgicismes (...) ces barbarismes, ces mots détournés de leur véritable acception, ces tours de phrases incorrects, ces accords vicieux des temps et des modes qui, en Belgique, se sont introduits dans la langue française et s'y sont, pour ainsi dire, installés et naturalisés.
J. BENOIT, Belgicismes ou les Vices de lang. et de prononc. les plus communs en Belgique, Anvers, 1857, p. VII.
• 2. C'est dans une publication telle que le Guide d'Anvers que j'ai trouvé des belgicismes caractérisés, comme « au delà de cent vingt mille volumes », qui n'est pas incorrect, mais qui est moins « français » que « plus de », et surtout ce « donc » qui est un véritable solécisme : « Pour l'Enseignement Primaire il y a sur le territoire de la ville (à l'exclusion des faubourgs donc) au delà de cent écoles pour garçons et pour filles. »
LARBAUD, Journal, 1934, p. 340.
Rem. La forme belgisme se rencontre parfois chez les grammairiens de France.
B.— P. méton. Manière belge de parler ou d'écrire le français :
• 3. Qu'ils [les écrivains belges] écrivent la langue de leur éducation, mais qu'ils ne rougissent pas si elle est parfois teintée de belgicisme, trempée dans les originalités locales.
GOURMONT, La Belgique littér., Paris, Crès, 1916, pp. 52-53.
1re attest. 1857 (supra ex. 1); dér. de Belgique, sur le modèle de la corrélation morphol. attique/atticisme, mystique/mysticisme, etc., et en corresp. avec des mots du vocab. ling. comme anglicisme, gallicisme. — []. — Fréq. abs. littér. : 3.
belgicisme [bɛlʒisism] n. m.
ÉTYM. 1811, A.-F. Poyart, cité par M. Piron; du rad. du lat. belgicus (→ Belge, belgique), et -isme.
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♦ Mot, tournure, particularité du français de Belgique; régionalisme de Belgique. || Belgicisme accepté, condamné par les grammairiens francophones de Belgique. || Bébé, pour « jeu de marelle » est un belgicisme bruxellois; belgicisme liégeois, wallon (wallonisme).
1 Avoir facile, en France, constitue un vulgarisme, en Belgique non. D'autre part, l'adjectif cru dans l'acception de « froid et humide » est à la fois belgicisme, canadianisme et helvétisme; en France, il est archaïque dans ce sens (…)
Quand nous parlons de belgicisme ou de français régional de Belgique, il ne s'agit pas toujours d'envisager la totalité de l'aire romane de Belgique.
A. Doppagne, les Régionalismes, p. 49-50.
REM. La forme belgisme est rare (1907, in D. D. L.).
2 (…) on ne dit pas : ça est faux; c'est un belgisme.
F. Brunot, la Pensée et la Langue, p. 191.
Encyclopédie Universelle. 2012.