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BANQUE INTERAMÉRICAINE DE DÉVELOPPEMENT
BANQUE INTERAMÉRICAINE DE DÉVELOPPEMENT

BANQUE INTERAMÉRICAINE DE DÉVELOPPEMENT (B.I.D.)

Dès sa création, en 1959, la Banque interaméricaine de développement (B.I.D.) a été conçue comme une institution appelée à jouer un rôle catalyseur dans la mobilisation des ressources destinées au développement économique et social de l’Amérique latine. La Banque, dont le siège est à Washington, représente la principale source de financement extérieur public de la plupart des pays de la région latino-américaine. C’est la plus ancienne des banques régionales de développement.

La Banque appartient à ses pays membres, en 1995 au nombre de quarante-six, dont la France. La part des pays emprunteurs, statutairement majoritaires, a diminué de 53,9 à 50,05 p. 100; celle des États-Unis de 34 à 30 p. 100. Les États emprunteurs latino-américains sont répartis, selon leur niveau de développement, en quatre catégories:

– groupe A, les «grands» pays, tels l’Argentine, le Brésil, le Mexique et le Venezuela;

– groupe B, le Chili, la Colombie et le Pérou, considérés comme moins avantagés;

– groupe C, les pays à «marché limité», comme l’Uruguay, les Barbades, le Costa-Rica;

– groupe D, les autres pays, réputés les plus pauvres.

La B.I.D. remplit un rôle tout à fait comparable et même équivalent à celui de la Banque mondiale dans la zone, dans les domaines suivants: financement de l’aide-projet, le gros de son action, et participation au traitement de la dette. L’ensemble des engagements cumulés atteint 70 milliards de dollars à la fin de 1994. Jusqu’en 1993, les projets financés concernaient les grands équipements et le secteur productif pour les deux tiers des engagements. La priorité va désormais au domaine social (santé, éducation, amélioration de l’environnement). Les interventions de la B.I.D. prennent plusieurs formes: prêts sur le capital ordinaire de la Banque, aux conditions du marché international, sur quinze à vingt-cinq ans — une partie des intérêts est supportée, en faveur des groupes C et D, par un mécanisme de «financement intermédiaire». C’est le Fonds des opérations spéciales qui consent des prêts à taux bonifié aux pays les moins avancés, assortis de différés d’amortissement.

La B.I.D. a encouragé la création d’une Société interaméricaine d’investissement (S.I.I.) qui complète ses activités dans le secteur privé. La charte constitutive de cette organisation internationale indépendante, affiliée à la B.I.D., a été ratifiée en mars 1986. Elle a pour objet de promouvoir le développement économique de ses pays membres régionaux en encourageant la création, l’expansion et la modernisation d’entreprises privées, de préférence petites et moyennes. Elle peut également dispenser une coopération technique, une aide financière et une assistance générale en matière de gestion. Par ailleurs, la B.I.D. gère une vingtaine de fonds fiduciaires, constitués depuis 1961 par des pays extérieurs à la zone (États-Unis, Japon, Espagne) pour financer, à faible taux d’intérêt, des projets particuliers, ainsi qu’un Fonds de coopération technique qui finance des activités de formation.

Encyclopédie Universelle. 2012.