MANDATS DE JUSTICE
MANDATS DE JUSTICE
Les mandats sont des ordres écrits émanant d’un magistrat ou d’une juridiction et auxquels la loi attache un effet coercitif. Ils permettent d’assurer la comparution en justice des inculpés et si nécessaire de les priver de leur liberté durant un temps qui, le plus souvent, est déterminé. Quatre mandats sont prévus et réglementés par le code de procédure pénale français: les mandats de comparution, d’amener, de dépôt et d’arrêt.
C’est en principe le juge d’instruction qui décerne les mandats dans le cadre de l’instruction préparatoire. Cependant, le procureur de la République, en cas de crime ou de délit flagrant, peut, lui aussi, délivrer un mandat d’amener ou de dépôt. De même, les juridictions répressives, en cas de condamnation ou d’incident à l’audience, ont le pouvoir de décerner des mandats de dépôt ou d’arrêt.
Le mandat de comparution est une sorte de convocation solennelle adressée par le juge à un individu. Il a pour objet de mettre la personne visée en demeure de se présenter devant le juge à l’heure et à la date fixées. La personne se présentera librement devant le juge, qui devra l’interroger immédiatement. Si elle ne se présente pas, le juge aura la possibilité de décerner, alors, un mandat d’amener.
Le mandat d’amener est un ordre donné à la force publique de conduire l’individu visé devant le juge, qui devra l’interroger dans les vingt-quatre heures. Il est notifié par la police, qui escortera l’inculpé en utilisant la force si besoin est.
Le mandat de dépôt intervient généralement après les deux mandats précités. C’est l’ordre donné par le juge au dirigeant d’une maison d’arrêt de recevoir et de détenir l’inculpé. Ce mandat est notifié par le juge à l’inculpé après son interrogatoire. Cependant, il n’est possible que si une peine de prison, ou plus, est encourue. C’est le mandat le plus fréquemment employé.
Le mandat d’arrêt permet à la fois d’arrêter et de détenir l’inculpé. C’est un ordre donné à la force publique de rechercher l’individu visé et de le mener à la maison d’arrêt désignée sur le mandat. Il ne peut être employé que si l’inculpé est en fuite ou réside à l’étranger et si une peine de prison, ou plus, est encourue.
Les mandats sont assujettis à des conditions de formes expressément prescrites par les articles 122 et suivants du code de procédure pénale, sous peine de sanctions. Ce sont tous des ordres écrits et exécutoires sur l’ensemble du territoire français.
Encyclopédie Universelle. 2012.