MANDAN
MANDA
Indiens des Plaines de l’Amérique du Nord qui font partie du groupe linguistique sioux, les Mandan vivaient dans des villages semi-permanents, sur les rives du Missouri, entre les rivières Heart et Little Missouri. Linguistiquement, ils étaient apparentés aux Winnebago et il se peut qu’autrefois ils aient vécu plus à l’est, comme le suggèrent certains de leurs mythes. La culture mandan était l’une des plus riches parmi celles des Indiens des plaines.
Au XIXe siècle, les Mandan vivaient dans des huttes recouvertes de terre et ayant la forme de dômes; comme d’autres tribus des Plaines, ils creusaient le sol des huttes et rendaient ainsi celles-ci en partie souterraines. Les habitations étaient très groupées et formaient des villages fortifiés; ces Indiens cultivaient le maïs, les haricots, les citrouilles et le tournesol; ils chassaient le bison à certaines saisons et faisaient de la poterie et de la vannerie. Ils avaient des cérémonies très complexes, comme la danse du Soleil et l’Okipa; certaines fêtes duraient quatre jours et demandaient une longue préparation. Par petits groupes, ils pouvaient aussi accomplir bien d’autres cérémonies qui nécessitaient toutes l’utilisation de sacred bundles (paquets sacrés); la cérémonie de l’Ours était liée au pouvoir de guérir et au pouvoir guerrier. Il y avait aussi des cérémonies pour chaque étape de la construction d’une hutte.
Les villages mandan étaient formés de huttes dont le nombre pouvait varier entre douze et cent; ils avaient trois chefs: un chef de guerre, un chef de paix et un chef de village. Leur organisation sociale comprenait des sociétés guerrières qui étaient divisées par classe d’âge; il fallait payer pour devenir membre d’une société. Il y avait aussi des sociétés féminines chamanistiques et sociales. Les artistes mandan peignaient sur des peaux de bison; ils décrivaient les exploits de la tribu ou de certains individus. Comme chez les tribus d’Indiens des Plaines, les mariages étaient arrangés par les familles; toutefois, les Mandan ne connaissaient pas le versement du prix de la fiancée, les familles des fiancés fournissant des dons équivalents. Comme les Crow, les Mandan avaient des clans matrilinéaires.
En 1750, il y avait neuf grands villages mandan; mais, en 1800, il n’y en avait plus que deux, par suite des fréquentes épidémies de variole et de choléra. En 1837, une autre épidémie de variole réduisit le nombre des survivants à cent ou cent cinquante personnes. Certains accompagnèrent les Hidatsa à Fort Berthold en 1845, d’autres les y rejoignirent plus tard. Le recensement américain de 1990 fait état de 1 200 Mandan.
Encyclopédie Universelle. 2012.